Le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe (1802) : de la mémoire bafouée à la mémoire retrouvée

« Le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe (1802) : de la mémoire bafouée à la mémoire retrouvée »

Cour de cassation (Grand’chambre)
Lundi 28 juin 2021 / 17h – 18h30

Les relations entre justice et mémoire sont polarisées par deux excès : d’un côté, comme cela a été longtemps le cas, la loi qui s’écrit au futur impose l’oubli aux actions en justice ; qu’on songe aux lois d’amnistie qui ont jalonné l’histoire, mais aussi aux anciennes institutions régulatrices du temps juridique (prescription, grâce…) ; de l’autre, on assiste à des résurgences mémorielles qui affleurent dans l’espace public ; le souvenir des faits passés envahit le droit et, par voie de conséquence, le prétoire, au risque de créer une mémoire inapaisée.

L’objet de ce cycle de conférences est d’explorer cette crise du temps judiciaire. Il est en effet demandé à la justice d’être tantôt du côté du « plus jamais ça », tantôt du côté du « il n’est plus temps ». Peut-on alors juger contre le temps ? Comment sinon trancher du moins équilibrer mémoire et oubli ? Par quelle voie fonder une mémoire collective en s’affranchissant d’un passé traumatique ? Et, dans cette perspective, quel rôle pourrait jouer la justice ?

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