« Terrasse et les archives du Parlement de Paris »

Publication d’Olivier Descamps dans le Parlement de Paris, logiques politiques et pratiques documentaires XVIIe-XVIIIe siècles. Actes du colloque, Les parlements de France : logiques et pratiques documentaires XVe-XVIIIe siècles, Paris 12-13 novembre 2013, Honoré Champion, Collection histoire et archives n° 14, p. 242-257, Paris, mars 2016.

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« C’est en ma personne seule que réside la puissance souveraine dont le caractère propre est l’esprit de conseil, de justice et de raison. C’est à moi seul qu’appartient le pouvoir législatif sans dépendance et sans partage. L’ordre public tout entier émane de moi… Les intérêts de la nation sont nécessairement unis avec les miens et ne reposent qu’en mes mains… Les magistrats sont mes officiers chargés de m’acquitter du devoir vraiment royal de rendre la justice à mes sujets… » C’est en ces termes tranchants que Louis XV a été amené, en 1766, à rappeler solennellement aux membres du Parlement, au cours d’un « Lit de justice » connu sous le nom de séance de la flagellation, les principes de la souveraineté royale. La longue histoire de cette cour souveraine, qui s’étend sur un demi-millénaire, de sa création à partir de la curia regis dans la seconde moitié du XIIIe siècle à sa suppression à la fin du XVIIIe siècle, a été maintes fois tourmentée, car ses relations avec le gouvernement royal étaient devenues complexes du fait de son aspiration à jouer un rôle politique, et cela particulièrement dans les deux derniers siècles de son existence. Ainsi, à travers la vie du Parlement de Paris, logiques politiques et pratiques documentaires se conjuguent dans un cadre dont la royauté avait elle-même très tôt planté le décor.

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